Marseille : face au règne des Narcos, nous avons besoin d’un régime d’exception inspiré des lois italiennes anti-mafia.

Le 13ème déplacement d’Emmanuel Macron dans l’enclave de la Castellane à Marseille, ne trompe personne : l’opération « selfies » et « place nette XXL » du Président de la République n’aura permis d’interrompre le trafic de drogue qu’à peine 24h, de saisir seulement 2 armes de guerre, 8kg de cannabis et 340 grammes de cocaïne.

L’échec de ces opérations démontre que le Gouvernement n’a toujours pas pris la mesure du phénomène à l’œuvre : l’avènement en France d’un narco-État.

À ce titre, le témoignage de la juge d’instruction au pôle criminalité organisée de Marseille, Isabelle Couderc est terrifiant : « Je crains que nous ne soyons en train de perdre la guerre contre les trafiquants à Marseille ». Toute aussi terrifiante est l’émergence d’une corruption de basse intensité au sein de l’appareil policier et judiciaire.

Face au narcotrafic, notre arsenal judiciaire est totalement défaillant ; il condamne à l’impuissance d’État et cède la place à une contre-société avec ses réseaux, ses hiérarchies de pouvoirs, son écosystème économique, financier et associatif, ses mécanismes de corruption, sa politique de terreur.

La seule rédemption, c’est l’instauration d’un régime d’exception bâti sur le modèle des lois anti-mafia en vigueur en Italie qui prévoit :

1️⃣ La création d’une Cour d’assise spéciale et d’un régime dérogatoire au code de procédure pénale.

2️⃣ L’instauration d’un régime pénitentiaire spécifique qui coupe tout lien entre le trafiquant et son environnement criminel : fouille systématique, interdiction de certaines visites, quartiers séparés du reste de la population carcérale.

3️⃣ La saisie préventive des biens des trafiquants et la fermeture administrative préventive des commerces soupçonnés d’être liés au blanchiment de l’argent de la drogue.

Tout cela, ce sont les magistrats eux-mêmes qui le réclament !

Contre le règne de la drogue, contre sa loi du sang et de l’argent, une guerre totale doit être déclarée. Une guerre judiciaire, une guerre culturelle, une guerre économique pour empêcher que Marseille ne devienne Medellin, pour empêcher que des pans entiers de notre pays tombent sous le joug des narcos.