Face au risque d’un Fessenheim agricole, il faut sanctuariser et protéger l’élevage français !

À l’occasion de ma visite au sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne, j’ai apporté mon soutien aux éleveurs Français menacés par une baisse continue de la production de viande et de lait, et dans le même temps, par l’augmentation record des importations. Aujourd’hui, rien que pour la restauration scolaire, près de 50% de la viande consommée vient de l’étranger.

En 10 ans, la France a perdu 100 000 agriculteurs et dans 10 ans, 100 000 autres partiront à la retraite. Ce sabordage de la filière est aggravé par l’UE d’Ursula Von der Leyen qui, sous couvert d’objectifs de réduction des émissions de GES, impose toujours plus de normes et de contraintes à nos agriculteurs. A moyen terme, la stratégie « Farm-to-Fork » adoptée par la commission européenne, entraînera une baisse de 15 à 20% de la production européenne et une réduction de 10% de la surface agricole utile.

Ces chiffres sont vertigineux et appellent au sursaut politique.

Hier nos élites politiques ont affaibli la filière nucléaire sous la pression des verts, mettant en péril notre indépendance énergétique. Aujourd’hui, c’est notre autonomie alimentaire qui est menacée par la concurrence déloyale, la sur-administration, l’excès de normes européennes et la diabolisation du monde agricole.

L’agriculture est un secteur stratégique. Il doit donc bénéficier d’un régime d’exception et de protection pour ceux qui nourrissent les Français :

 ⁃ Un régime qui pérennise l’installation par l’augmentation de la dotation Jeunes agriculteurs, un meilleur accompagnement et une meilleure formation des futurs éleveurs.

 ⁃ Un régime qui garantit la rémunération des éleveurs par la baisse des taxes, le refus de taxer le GNR et qui donne la priorité d’accès de notre restauration collective (écoles, collèges, lycées, maisons de retraite) à nos producteurs locaux.

 ⁃ Un régime qui protège la transmission des fermes par l’exonération totale des plus-values et la suppression des droits de succession.

Aimer la France, c’est aimer ses paysans et ses éleveurs. Ils sont l’âme du pays et des acteurs incontournables de la ruralité. Pour bâtir la France de demain, il faut savoir aimer et surtout défendre la France de toujours !