Tribune – Contre le déni du racisme anti-Blancs : lever le tabou des statistiques ethniques

Publié le 18 décembre dans le JDD

« Il est bien possible qu’il y ait une forme nouvelle de racisme anti-Blancs », concédait Édouard Philippe dans une interview au JDD la semaine dernière.

Il n’est pas « bien possible » mais tout à fait certain qu’il existe un racisme anti-Blanc dans notre pays.

Le drame de Crépol a douloureusement mis en lumière cette évidence. « On est là pour tuer du Blanc » est l’une des phrases entendues par neuf témoins du massacre. Pourtant, le procureur de la République n’a retenu ni la circonstance aggravante du racisme ni même l’injure à caractère racial.

Ce choix n’a rien d’anodin. Il est, une fois de plus, la démonstration qu’il existe dans notre pays un racisme invisible, un racisme nié, un racisme toléré : le racisme anti-Blancs.

Qui peut prétendre le contraire quand, en France, des militants d’extrême gauche organisent des ateliers interdits aux Blancs ; quand des chefs de partis comme Jean-Luc Mélenchon déclarent à la télévision « qu’il ne peut pas survivre quand il n’y a que des blonds aux yeux bleus » ; quand des éditorialistes comme Rokhaya Diallo affirment que le « racisme anti-Blancs n’existe pas » ; quand des rappeurs comme Nick Conrad sont relaxés après avoir chanté : « Pendez les Blancs […], je rentre dans des crèches, je tue des bébés blancs » ou, quand des artistes comme Camélia Jordana assène que « les hommes blancs sont responsables de tous les maux de la terre » ?

Le racisme anti-Blancs est l’expression décomplexée d’une haine de la France

Le racisme anti-Blancs ne dérange pas les élites de gauche, car il est l’expression décomplexée d’une haine qu’ils partagent et qu’ils alimentent : la haine de la France, de son histoire, de sa culture et, plus largement, la haine de l’Occident chrétien.
Il est le fruit de l’imaginaire revanchard d’une partie des immigrés d’origine maghrébine et africaine qui se perçoivent comme les éternelles victimes et créanciers d’une civilisation occidentale, coupable exclusif, selon eux, des péchés inexpiables de la colonisation et de l’esclavage.

« La guerre d’Algérie n’est pas soldée », a soupiré au micro d’une chaîne de télévision un habitant du village de Crépol. Non, elle n’est pas soldée car chaque jour, les générations « nique la France » demandent des comptes en intimidant, insultant, frappant, violant et parfois tuant des petits Blancs. Car Crépol n’a rien d’un drame isolé. Avant Thomas, il y a eu Dominique, Lola, Jérémy, Samuel, Adrien, Fabienne, Timothy, Axelle, Philippe, Mégane, Kylian et tant d’autres. Le point commun ? Les victimes et les coupables. La haine qui pousse les uns à s’en prendre aux autres.

Cet état de fait, beaucoup continuent encore de le nier dans le monde politique et médiatique. Pourtant, selon un rapport de l’Ined publié en 2016, 15 % de « la population historique » déclare avoir déjà été victime de racisme. Dans un sondage CSA de 2022, 80 % des Français affirment qu’il existe un racisme anti-Blancs dans certaines communautés. Et les rares chiffres du ministère de l’Intérieur sont sans appel : les actes anti-Blancs ont explosé de 65 % en 2021.

Ce racisme anti-Blancs a un carburant : l’omerta. Il est temps de briser la loi du silence, c’est pourquoi je demande la légalisation des statistiques ethniques.

C’est le seul moyen de mesurer avec précision la représentation de l’immigration extra-européenne dans la population carcérale, dans les attentats terroristes, dans les 120 attaques au couteau par jour, dans les agressions sexuelles sur la voie publique. C’est le seul moyen de comparer objectivement le profil récurrent des agresseurs avec celui des victimes.

C’est le seul moyen de contrer l’habituelle dissimulation des prénoms ou l’argument fallacieux de la nationalité dont bénéficient des criminels français de papier et généralement binationaux.

Les statistiques ethniques sont en vigueur dans 22 pays européens, dont la Suisse, les Pays-Bas, ou le Royaume-Uni, sans que cela provoque le moindre émoi. Elles sont plébiscitées par 59 % des Français (OpinionWay 2015) et furent défendues par l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy. Elles sont même exceptionnellement autorisées en Nouvelle-Calédonie pour distinguer les Kanaks des communautés européennes au motif de l’intérêt public lié aux différents référendums sur l’autodétermination.

Il faut lever le tabou sur les statistiques ethniques pour que nous puissions sortir du déni et regarder en face l’origine de l’explosion de la violence dont le racisme anti-blancs et anti- Français est un des moteurs. Et afin, surtout, d’en tirer toutes les conclusions quant à notre politique d’immigration et d’accès à la nationalité.