Mon discours à la fête des moissons

Discours Marion Maréchal - Fête des Moissons
Discours du 8 juillet 2023 – Rhône (69)
Seul le prononcé fait foi.

Chers amis rhônalpins et auvergnats, chers reconquérants,

C’est un immense plaisir de venir clore cette année politique à vos côtés, ici, dans le Rhône, non loin de la capitale des Gaules, berceau de la civilisation chrétienne et française, née dans le génie de Rome et dans la douleur du martyr de Sainte Blandine.

 

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Je veux vous remercier d’avoir organisé cette fête des moissons et je veux en profiter pour souhaiter à tous nos paysans et nos travailleurs de la terre une bonne saison. Je sais combien ils se sentent parfois abandonnés, décriés, diabolisés. Je veux leur dire, en votre nom, que nous sommes à leur côté, que nous sommes conscients de la qualité de leur travail et que nous mènerons, sans relâche, le combat des urnes pour les défendre, continuer de produire et de manger français, et gagner le combat de la terre.

Pour notre part, contrairement à nos chers paysans, nous ne sommes pas encore à l’heure de la récolte. À Reconquête ! nous semons. Nous semons des graines d’espérance, des graines de lucidité, des graines de courage dans l’âme, l’esprit et le cœur des Français. La récolte, nous ne l’attendons pas pour nous-mêmes, mais pour les Français à venir.

Nous, les semeurs d’avenir, avons une conscience aiguë de la valeur de la terre. Cette magnifique terre de France où reposent des générations de Français, cette terre gorgée du sang des valeureux et de la sueur des laborieux, tombeau de nos ancêtres et berceau de nos enfants.

Si nous sommes si nombreux aujourd’hui, rendez-vous compte, plus de 1000 en ce premier samedi estival, c’est que nous ressentons avec angoisse, au plus profond de nous-mêmes, que cette terre, notre terre est en train de nous échapper ; que si nous n’agissons pas, elle finira par nous être arrachée.

 

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Cette angoisse, nous lui donnons un nom : le grand remplacement.

Le grand remplacement n’est pas une théorie, elle est une prophétie. Une prophétie en cours de réalisation dont nous voyons chaque jour les effets.

Oui, nous voyons quand eux détournent le regard. Je pense à l’aveugle Gérald Darmanin qui cite les prénoms de Matteo et Kevin pour relativiser le lien entre immigration et émeutes. Je pense à Jean-Luc Mélenchon ou Sandrine Rousseau qui parlent de « révolte sociale » et de pauvreté pour justifier les attaques, les agressions, les destructions et les drapeaux français en feu.

Nous écoutons, quand eux font la sourde oreille. Je pense à Emmanuel Macron, président champion toute catégorie de l’accueil de migrants, alors même qu’une très large majorité de Français appelle, sondage après sondage, à une réduction drastique de l’immigration.

Nous parlons, quand eux se taisent. Je pense à tous ces baillonneurs professionnels. « Pas d’amalgame ! » nous ordonnaient-ils hier. « Pas de récupération ! » nous enjoignent-ils aujourd’hui. Passez votre chemin, braves gens, il n’y a rien à voir derrière les insultes, les agressions, les viols, les meurtres, les attentats qui jalonnent votre quotidien.

La douce France du pays de mon enfance s’est colorée en orange mécanique et ils voudraient nous faire croire à de simples « fait divers ».

Ils veulent nous faire taire et nous ne nous tairons pas, ils veulent protéger les coupables et rendre nos cœurs insensibles à la souffrance des victimes, mais jamais nous ne nous résoudrons à enterrer des innocents qui n’auraient jamais dû mourir.

Oui, nos vies valent plus que leur déni. Ces politiciens sont les extrémistes du déni : le déni sur l’immigration, le déni de la soumission, le déni de l’islamisation, le déni de la corruption du réel, du vrai, du beau et du juste.

Nous nous y engageons : nous continuerons à dire tout haut ce que les politiciens n’évoquent qu’à voix basse.

 
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« Comment peut-on éviter la partition ? Car c’est quand même ça qui est en train de se produire : la partition. » chuchotait lâchement François Hollande à quelques journalistes indiscrets tout en ouvrant grand les portes de notre pays.

Contrairement à eux, nous n’avons pas peur des mots. Nous devons cette vérité aux Français. Oui, la partition sera notre triste avenir si nous n’agissons pas.

Nous devons en faire prendre la mesure à nos compatriotes : la partition, c’est l’abandon contraint et forcé d’une partie du territoire sous la pression des hommes et des évènements.

Cela veut dire que, demain, des millions d’entre nous pourraient être orphelins de leurs attaches, devront quitter leur village d’origine, abandonner le cimetière familial aux herbes folles, parce que la cohabitation sera devenue impossible.

Il faudra accepter qu’une partie des terres de France ne vivent plus au rythme, aux goûts, aux sons, aux souvenirs, aux rêves français. Alors, il n’y aura plus ni graine, ni semence, ni récolte.

C’est ce qui se produira par la force des choses si nous poursuivons sur le chemin tracé par nos gouvernants depuis des décennies.

C’est l’horizon qui se dessine d’ici 2050 si les Français de sang et de cœur deviennent minoritaires sur leur propre sol.

C’est déjà une forme de partition qui se joue sous nos yeux avec les émeutes.

Cette insurrection, c’est aussi une guerre de territoire.

De nombreux jeunes gens issus de l’immigration veulent en découdre avec l’État français.

Faire reculer l’État, attaquer l’uniforme, faire partir en cendre les milliards que la République a investis dans ses quartiers, c’est pour ces racailles une façon de dire que la France n’a aucune valeur pour eux et qu’elle n’a rien à faire dans ce qu’ils considèrent dorénavant comme leur « chez eux ».

« Qui aurait pu prévoir ? » ose déclarer Emmanuel Macron. Sa naïveté est confondante, son inaction est criminelle.

Nous, nous avions prévu. Éric Zemmour avait prévu. Et, il y a déjà, plus de dix années, alors plus jeune députée de France, j’avais prévu et j’avais prévenu.

Il suffisait d’aimer la France, de croire en la France et de voir le réel, il suffit aujourd’hui de regarder.

Oui, le pronostic vital de la France est engagé et la France est en danger de mort. Des dizaines de milliers d’émeutiers, 100 à 200 000 nous dit même l’ancien patron Pierre Brochand dans une remarquable interview au Figaro Magazine, 45 000 policiers et gendarmes mobilisés, le Raid et le Gign appelés en renfort, plus de 700 policiers blessés, plus de 12000 voitures brûlées, plus de 10 000 incendies et feux de poubelle, plus de 400 bureaux de tabac, plus de 400 agences bancaires, plus de 200 commerces, plus de 150 bureaux de poste détruits, 269 attaques contre des commissariats et des casernes, 243 attaques contre des écoles ou encore 105 mairies incendiées. Gérard Dézempte, maire de Charvieu-Chavagneux présent aujourd’hui en sait quelque chose. Bernard Jamet, maire Reconquête! de Sannois également.

Mais aussi de multiples violences et tentatives d’assassinats contre des élus, des gendarmes, des policiers, des pompiers. Nos forces de sécurité traquées aux pieds de leur domicile et qui vivent aujourd’hui dans la peur pour la vie de leur mari, de leur femme, de leurs enfants. Obligées de cacher leur adresse et de vivre loin de leur lieu de travail. Des passages à tabac gratuits de citoyens et même, nous l’avons appris hier, un viol en groupe.

45 000 membres des forces de l’ordre ont été déployés contre 12 000 en 2005 et malgré cela nous avons eu en 4 jours trois fois plus de blessés, cinq fois plus de bâtiments dégradés qu’en 21 jours d’émeutes en 2005. Des témoignages de terrain nous sont revenus de partout pour nous alerter sur le manque de munition et surtout le dépassement, la submersion.

Un autre constat terrible s’impose à nous. Pour Rudy Manna, porte-parole du syndicat policier Alliance Sud, interrogé par CNews, la décrue a été rendue possible grâce aux trafiquants de drogue qui souhaitaient pouvoir reprendre leurs activités. Ce n’est pas seulement la République qui a ramené l’ordre, mais aussi le narcotrafic.

Nous avons vu que l’État n’était plus en mesure de défendre les personnes et les biens. À votre avis, qu’en sera-t-il à la prochaine émeute ?

Ils feront tout pour vous faire détourner le regard ou vous embuer l’esprit en nous expliquant que tout cela n’a rien avoir avec l’immigration, qu’il s’agit juste de mineurs sans papa et mal élevés.

Nous n’oublierons jamais. Nous n’accepterons jamais. Nous ne soumettrons jamais.

 

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Car après les émeutes de 2005 et de 2023, notre devoir absolu est d’éviter les suivantes qui seront mille fois pires encore si nous ne faisons rien. Je ne serai pas la complice de ceux qui veulent faire comme si rien ne s’était passé.

Il est hors de question que nous acceptions de perdre une partie de notre chez nous.

Le désespoir nous est interdit.
Nous sommes des millions à avoir conscience de l’enjeu et à être prêts à voter et agir.

Parce que quand il y a un Redouane Laktim, il y a un Arnaud Beltrame.
Quand il y a un Abdelmasih Hannoun à Annecy, il y a un Henri.
Quand il y a un émeutier qui met le feu à l’immeuble où se trouve une femme de 77 ans, il y a le policier Mick pour la sauver au péril de sa vie.
Et mes chers amis, quand il y a Lola, il y a des cœurs qui pleurent et des Français qui se lèvent.
Parce que nous avons une voie de rédemption et les solutions pour inverser la tendance.
Cette solution, c’est l’immigration zéro et la francisation totale.
Le voilà le défi : refranciser la France par l’école, par la culture, par l’éducation, par l’autorité, par la fierté de nos racines et la fin de la repentance coloniale.
Avec Éric Zemmour et Reconquête!, je propose d’abord l’immigration zéro par la mise en place d’un véritable bouclier migratoire :

 
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Tout d’abord, mes chers amis, nous supprimerons le regroupement familial et le droit du sol, nous durcirons les conditions de naturalisation des non-Européens et limiterons drastiquement leur nombre de visas.
Ensuite, nous referons du droit d’asile une exception, fidèle à sa lecture originelle : nous n’accepterons que quelques centaines d’individus par an qui, d’ailleurs, déposeront une demande en dehors du territoire national dans nos ambassades ou nos consulats.
Nous instaurerons une caution obligatoire de 10 000 euros pour les visas des étrangers provenant de pays à risque et nous étendrons la définition pénale de la traite des êtres humains afin de punir sévèrement les passeurs et leurs complices.
À l’échelle nationale, nous supprimerons les aides sociales – allocations familiales, aides au logement, RSA – et les soins gratuits – AME – pour les étrangers. La régularisation de tout clandestin sera interdite, et nous obligerons les pays à reprendre leurs migrants grâce à la pression diplomatique et financière.
Nous ferons de nouveau du séjour clandestin un délit et nous appliquerons la doctrine du « qui casse paye » même si cela doit passer par la privation des aides sociales.
Nous mettrons fin à l’impunité judiciaire. Les émeutiers de 16 ans et plus doivent être sanctionnés comme des adultes et passer systématiquement en comparution immédiate.
Par ailleurs, nous mettrons en place la présomption de légitime défense pour les forces de l’ordre. Alors que les émeutiers utilisent la mort de Nahel pour délégitimer toute action policière dans leurs quartiers, piller et détruire sans conséquence, la défense excusable doit être appliquée pour les Français qui se défendraient face à une intrusion à leur domicile.

 
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Ensuite, je le dis avec force, nous lancerons un grand plan de remigration : oui, la remigration des fichés S, délinquants, des criminels et des chômeurs étrangers de longue durée dans leur pays d’origine. Oui, la remigration de ceux qui ont violé les lois éternelles et universelles de l’hospitalité.
Enfin, nous mettrons fin au dispositif des « mineurs étrangers isolés » qui font exploser la délinquance dans les grandes villes, et nous testerons enfin l’âge réel des migrants.
Comment voulez-vous que notre pays soit respecté dans le monde quand nous accueillons chez nous, en Normandie, le fils d’Oussama ben Laden qui vient d’être mis en examen cette semaine pour apologie du terrorisme ?
Comment voulez-vous que notre pays soit respecté dans le monde quand nous acceptons en silence les leçons de morale de l’Algérie s’inquiétant pour le sort de ces ressortissants « dans l’épreuve ».
Faut-il rappeler que les Algériens représentent la nationalité étrangère la plus représentée dans les prisons françaises, que 42 % de leurs ressortissants n’ont aucune activité en France et vivent au crochet des travailleurs français, près de la moitié vit en HLM aux frais du contribuable. Nous ne sommes pas la garderie de l’Algérie. Que ce gouvernement commence donc par reprendre ses clandestins et délinquants, qu’il arrête d’utiliser la France comme cache-sexe de son incompétence. Il est plus que temps de mettre fin au régime de faveur franco-algérien sur l’immigration.
Comment voulez-vous que notre pays soit respecté dans le monde quand le premier réflexe de nos gouvernants, Mme Pécresse et Elisabeth Borne au premier chef, est d’annoncer le versement de plusieurs millions dans les cités après les 200 milliards engloutis dans la politique de la ville ces 40 dernières années ? L’apaisement budgétaire ne fonctionne pas. Combien de milliards encore avant de le comprendre ?
N’ayons pas peur des mots : c’est l’immigration, oui l’immigration avant tout et la contre-société qui en découle qui constitue la cause principale de cette insurrection.

 
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Je suis aujourd’hui, ici, avec vous, devant vous, pour vous dire que nous pouvons encore changer le destin de notre pays.
Je suis aujourd’hui, ici, avec vous, devant vous, pour vous dire que nos fils et nos filles ont le droit de grandir et de vivre dans la paix civile : pour eux, pour elles, pour vous, plus que jamais, je veux que la France reste la France.
Je ne dis pas que ce sera facile, je dis que c’est possible et ensemble, nous le pouvons.
Et très bientôt à Bruxelles, nous serons aux côtés de nos amis italiens, polonais, hongrois, suédois pour dire que la première mission de l’Union européenne ce doit être de protéger notre civilisation pas de laisser faire la submersion ! Oui, nous voulons une Europe qui ne s’occupe plus de répartir les migrants, mais de les faire repartir !
La tâche est immense, le défi non des moindres et je sais que beaucoup d’entre nous ont parfois la tentation de la résignation.
Mais, regardons derrière nos épaules, le cortège de ceux qui sont morts pour que nous soyons libres.
Si les Français de 1356, de 1870, de 1917 ou de 1940 ont tenu bon, il ne nous est pas permis de baisser les bras.
Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.
Tant qu’il y a des Français amoureux de leur pays, il y a un recours.
Tant qu’il naîtra des enfants de France, tant que nous donnerons la vie, tant que vogueront nos poussettes et qu’il y aura des héritiers français fidèles et vaillants pour ramasser le drapeau alors rien n’est perdu et tout peut commencer.

 
Vive la Reconquête, vive la vie, vive l’espérance, vive les Français, vive la France.

Photo de Marion Maréchal

Marion MARÉCHAL,
Vice-présidente exécutive de Reconquête,
co-fondatrice de l’ISSEP