Discours prononcé devant les jeunes de Génération Z à l’occasion de l’université d’été de Reconquête

Chers militants de Génération Z, 

Avant tout, je tiens à vous féliciter pour votre présence et votre engagement. À l’heure où la société vous invite à vous regarder le nombril au nom de l’individualisme triomphant, à l’heure où la consommation est devenue l’horizon indépassable de nos existences, où le matérialisme et le rationalisme ont détrôné les élans patriotes et spirituels, vous avez bien du mérite à vouloir servir une cause qui vous dépasse, à regarder au-delà de vos intérêts personnels et immédiats pour défendre vos convictions.

Vous qui aspirez à devenir des responsables politiques, des élus, ou un jour, qui sait, des gouvernants, vous savez que l’Histoire est écrite par les minorités agissantes. 

Pour qu’une minorité puisse espérer vaincre un jour, elle doit commencer par s’instruire avant de réussir à s’attacher l’intelligence et le cœur de ses compatriotes. C’est ce que vous êtes venus faire ici durant quatre jours : vous former en écoutant, en confrontant, en approfondissant, en questionnant. C’est ainsi que vous pourrez vous rapprocher d’une appréciation correcte de la réalité et des justes moyens d’agir.

Vouloir agir en politique, c’est d’abord accepter de se poser les bonnes questions.

Avant tout engagement, la première d’entre elles devrait être : quel est le rôle de la politique ? 

Cette question est d’autant plus essentielle qu’elle ne va pas ou du moins plus de soi. 

L’essence même de la politique fut perdue de vue ces dernières décennies. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les immenses progrès matériels et économiques donnèrent l’illusion que la politique était superflue. Le gouvernement des hommes fut remplacé par la gestion de l’économie, la nation fut appréhendée comme un simple marché et le citoyen fut réduit à un travailleur et à un consommateur. De même la production de biens et la satisfaction des besoins économiques devint la seule boussole du pouvoir. 

Cette tendance se traduisit politiquement par le triomphe du centrisme, de droite ou de gauche, qui mit en musique l’analyse de Max Weber selon laquelle le savant a pris la place du politique. 

Les comités d’experts, les commissions de sages, les conseils de défense sanitaires, la technocratie, la bureaucratie ont pris les manettes de la France au nom du « pragmatisme ».  

Ainsi, nos gouvernants se dispensèrent de toute vision du passé et de l’avenir, communièrent à la fable de la fin de l’Histoire, abandonnèrent les notions de bien, de beau, de vrai et se délièrent de tout sentiment de responsabilité prioritaire envers leurs concitoyens. 

Au coeur de la démocratie libérale, l’« État de droit » finit de déposséder la politique de ses prérogatives, en transférant la définition du cadre juridique au juge. Mathieu Bock-Côté décrit justement l’État de droit actuel comme un « régime post-démocratique supranational et diversitaire, où dominent des juges militants, emmaillotés par des traités relevant de la gouvernance globale ». 

Enfin, la politique pour s’épanouir a besoin de trois conditions : un peuple doté d’un territoire et uni par une loi . Or, la première d’entre elle, le peuple, se dissout lentement sous l’effet conjugué de l’immigration et de l’islamisation de la France. Le défi est immense pour les futurs hommes et femmes politiques que vous êtes. Dans un pays culturellement homogène, la politique s’appuie sur une même tradition philosophique et religieuse, une même mystique pour fédérer le peuple, dorénavant elle doit se contenter d’un faisceau d’intérêts communs pour construire des majorités souvent fragiles et éphémères. 

Tous ces phénomènes nous ont fait perdre de vue l’essence même de la politique, avec pour conséquences la dépolitisation massive des citoyens et un désintérêt de plus en plus grand pour les élections.

Alors, commençons déjà par dire ce que la politique n’est pas ou pas seulement.  La prise et la conservation du pouvoir ne sont qu’une des dimensions de la politique. Si vous réduisez la politique au Prince de Machiavel, à la Technique du coup d’État de Malaparte ou à l’État et la révolution de Lénine, vous aurez confondu le fond et la forme. 

La politique, c’est d’abord une vision au service du peuple. C’est pourquoi elle ne peut cohabiter avec le relativisme, car elle implique de s’appuyer sur une certaine idée de l’homme et de la société. 

C’est le contraire du « tout vaut tout ». Partir du préalable que « l’homme est un loup pour l’homme » tel que le pensait Hobbes ou que « l’homme est un animal politique » façon Aristote n’entraîne par la même vision de la société et donc des actions à  mener. Chaque action politique doit nécessairement être sous-tendue par une philosophie politique. 

Le rôle de la politique est de donner du sens au monde. L’homme politique est un donneur de sens. Pour cela, il doit reconnaître des principes, poursuivre la vérité, définir des hiérarchies, arrêter des objectifs. C’est pourquoi, l’homme politique doit être capable de s’extraire de la contingence de l’instant, pour revenir à chaque fois à ses fondamentaux. 

Dès lors, le rôle de la politique est d’agencer l’ensemble des réalités évoquées dans un ordre convenable. Elle met en ordre face au risque de chaos. L’homme politique est un bâtisseur, il agit sur le monde de manière à atteindre la meilleure harmonie possible. 

L’homme politique est un passeur, un passeur de civilisation.

Il a une fonction de relai. C’est au politique d’assurer la conservation de notre patrimoine qu’il soit matériel ou immatériel. Il doit empêcher l’oubli, éviter la destruction, lutter contre l’atrophie de la mémoire collective pour que le génie humain accumulé durant des siècles ne se perde pas. Il doit se battre pour que les erreurs du passé ne se reproduisent pas, pour que les affections et les fidélités humaines façonnées au fil des âges ne se dissolvent pas. 

Si l’homme politique a pour mission de préserver la concorde intérieure, il a aussi en charge la sécurité extérieure de sa communauté. Il n’y a pas plus impolitique que celui qui refuse de désigner et de combattre l’ennemi. La politique est une dialectique de la puissance et du conflit. 

Penser le conflit et passer la culture sont deux missions qui se répondent, car, comme disait Charles Maurras : « quand Syracuse est prise, Archimède est égorgé et tant pis pour le théorème ». 

J’ajouterai que la politique ne se fait pas derrière un écran. Elle est partout, tout le temps. Tout est politique : votre rapport aux autres, votre manière de consommer, votre façon d’éduquer vos enfants et le choix des mots que vous employez. L’homme et le citoyen politique que vous êtes ne doivent faire qu’un. 

Nous sommes en train d’assister au grand retour de la politique. L’époque du techno-centrisme est en train de se clore. 

Pourquoi ? Parce que l’abondance est finie. Oui, Emmanuel Macron a raison, l’abondance est finie : l’accès à l’énergie sera plus difficile, l’eau va se faire plus rare, certaines matières premières seront  de plus en plus complexes à trouver et la production agricole va se tendre. La Chine ne pourra plus être cette usine du monde qui exploite sa population pour inonder la terre entière de produits low cost, permettant la consommation de masse à bas prix. L’explosion de la démographie  va accélérer la compétition sur des ressources finies. 

Face au danger, au manque, au doute, à la violence, la politique va revenir en force, et avec elle, l’idéologie. Nous en voyons déjà les prémices à gauche, à travers la virulence du wokisme, l’accélération des délires LGBT et la propagation de l’islamisme. 

C’est pourquoi, dans ce contexte, nous aurons besoin d’hommes et de femmes tels que vous, qui savent ce où se situe la mission fondamentale de la politique, qui n’ont pas peur de regarder le réel en face et qui se font un devoir de prévenir leur peuple des menaces qui pèsent sur lui. Ne vous laissez pas

intimider par le politiquement correct et assumez fièrement de tracer des perspectives pour les Français de demain dans le respect des Français d’hier. 

Vous pourrez compter sur Reconquête ! pour vous y aider.

Discours prononcé devant les jeunes de Génération Z à l’occasion de l’université d’été de Reconquête

Alors, commençons déjà par dire ce que la politique n’est pas ou pas seulement.  La prise et la conservation du pouvoir ne sont qu’une des dimensions de la politique. Si vous réduisez la politique au Prince de Machiavel, à la Technique du coup d’État de Malaparte ou à l’État et la révolution de Lénine, vous aurez confondu le fond et la forme. 

La politique, c’est d’abord une vision au service du peuple. C’est pourquoi elle ne peut cohabiter avec le relativisme, car elle implique de s’appuyer sur une certaine idée de l’homme et de la société. 

C’est le contraire du « tout vaut tout ». Partir du préalable que « l’homme est un loup pour l’homme » tel que le pensait Hobbes ou que « l’homme est un animal politique » façon Aristote n’entraîne par la même vision de la société et donc des actions à  mener. Chaque action politique doit nécessairement être sous-tendue par une philosophie politique. 

Le rôle de la politique est de donner du sens au monde. L’homme politique est un donneur de sens. Pour cela, il doit reconnaître des principes, poursuivre la vérité, définir des hiérarchies, arrêter des objectifs. C’est pourquoi, l’homme politique doit être capable de s’extraire de la contingence de l’instant, pour revenir à chaque fois à ses fondamentaux. 

Dès lors, le rôle de la politique est d’agencer l’ensemble des réalités évoquées dans un ordre convenable. Elle met en ordre face au risque de chaos. L’homme politique est un bâtisseur, il agit sur le monde de manière à atteindre la meilleure harmonie possible. 

L’homme politique est un passeur, un passeur de civilisation.

Il a une fonction de relai. C’est au politique d’assurer la conservation de notre patrimoine qu’il soit matériel ou immatériel. Il doit empêcher l’oubli, éviter la destruction, lutter contre l’atrophie de la mémoire collective pour que le génie humain accumulé durant des siècles ne se perde pas. Il doit se battre pour que les erreurs du passé ne se reproduisent pas, pour que les affections et les fidélités humaines façonnées au fil des âges ne se dissolvent pas. 

Si l’homme politique a pour mission de préserver la concorde intérieure, il a aussi en charge la sécurité extérieure de sa communauté. Il n’y a pas plus impolitique que celui qui refuse de désigner et de combattre l’ennemi. La politique est une dialectique de la puissance et du conflit. 

Penser le conflit et passer la culture sont deux missions qui se répondent, car, comme disait Charles Maurras : « quand Syracuse est prise, Archimède est égorgé et tant pis pour le théorème ». 

J’ajouterai que la politique ne se fait pas derrière un écran. Elle est partout, tout le temps. Tout est politique : votre rapport aux autres, votre manière de consommer, votre façon d’éduquer vos enfants et le choix des mots que vous employez. L’homme et le citoyen politique que vous êtes ne doivent faire qu’un. 

Nous sommes en train d’assister au grand retour de la politique. L’époque du techno-centrisme est en train de se clore. 

Pourquoi ? Parce que l’abondance est finie. Oui, Emmanuel Macron a raison, l’abondance est finie : l’accès à l’énergie sera plus difficile, l’eau va se faire plus rare, certaines matières premières seront  de plus en plus complexes à trouver et la production agricole va se tendre. La Chine ne pourra plus être cette usine du monde qui exploite sa population pour inonder la terre entière de produits low cost, permettant la consommation de masse à bas prix. L’explosion de la démographie  va accélérer la compétition sur des ressources finies. 

Face au danger, au manque, au doute, à la violence, la politique va revenir en force, et avec elle, l’idéologie. Nous en voyons déjà les prémices à gauche, à travers la virulence du wokisme, l’accélération des délires LGBT et la propagation de l’islamisme. 

C’est pourquoi, dans ce contexte, nous aurons besoin d’hommes et de femmes tels que vous, qui savent ce où se situe la mission fondamentale de la politique, qui n’ont pas peur de regarder le réel en face et qui se font un devoir de prévenir leur peuple des menaces qui pèsent sur lui. Ne vous laissez pas

intimider par le politiquement correct et assumez fièrement de tracer des perspectives pour les Français de demain dans le respect des Français d’hier. 

Vous pourrez compter sur Reconquête ! pour vous y aider.

Photo de Marion Maréchal

Marion MARÉCHAL,
Vice-présidente exécutive de Reconquête,
co-fondatrice de l’ISSEP